Jais affrontait le célibat

Après une période de rupture, que l'on soit celui qui largue ou celui qui est largué, on est paumé...
J'ai testé cette periode étrange où, sans forcément se sentir perdu car abandonné en plein echec amoureux, on se cherche, lucide, bizarre, neuf...

Il ya deux periodes dans le célibat, ou deux natures de célibataires :
Le célibattant
Le célibattu

Le célibattant est confiant, il n'espère rien, il vit et vibre, il séduit sans vergogne, il maîtrise ses élans, ses écarts. Il se lie et se délie sans aucun souci.

En ce qui me concerne je n'ai jamais été un dragueur, un chasseur de plan Q, un superficiel de la relation.
Au contraire j'ai toujours été un "profond", un intègre, un sincère. En tant que célibattant, j'adore cultiver les relations amis amants qui s'enchainent. Il m'est même arrivé de les superposer... Une étape limite grisante dans ma vie de célibataire. mais déstabilisante au possible. Et qui fait réfléchir justement dès lors ou tout cela n'est pas superficiel comme avec de simples plan Q.

Anecdote donc :
Je m'etais acoquiné avec une dame célibataire tout autant que moi que je cotoyais régulièrement. CEla dit je me sentais libre de cultiver des relations diverses, vibrantes voire intimes évidemment. Le bonheur du Célibattant libre de ses choix de vie et de ses relations donc. Le temps d'un week-end j'eus droit à la visite bien planifiée d'une grande amie de province venant me voir de temps en temps, dans le même état d'esprit en phase, et y compris pour vibrer de nos câlins secrets. Le hasard du calendrier fit que j'eus également la visite d'une amante mariée de passage et qui aimait de son côté jouer au grand jeu romantique certes illusoire, mais si grisant, et en ce moment c'était moi qui l'inspirait. Ainsi, sans draguer éhontément ou sans chercher particulièrement la performance, j'ai fait l'amour à trois femmes différentes en à peine deux jours ! Fruit du hasard de calendrier certes mais avec du recul, je n'en reviens toujours pas.

Au delà, de la folie furieuse, de la sensation de puissance, de confiance en soi, demeurait tout de même quelques questions. Outre ma grande amie de province qui se doutait que je n'étais pas moine en dehors d'elle et qui savait en faire abstraction du simple fait que nos rencontres étaient avant tout des retrouvailles magiques et précieuses, personne ne savait vraiment. Etais-je honnête ? Quelle image auraient elles eut de moi ? J'étais honnête avec moi même seulement. C'est très fort comme égoïsme. Un sérénité personnelle, mais dans sa bulle. Ne rien partager vraiment ? OK c'est cool mais combien de temps ? A quoi bon à terme ? Le célibataire est finalement seul face à lui même. Quel ennui parfois. D'ailleurs avec du recul si je remettais en question cette opinion de moi même, c'est bien de moi à moi.

Donc oui, c'était grisant certes mais... pas partageable en soi. Voire peu sincère. Voire dispersé !

Un jour, le célibattant se calme voire disparait.
Ce fut pour ma part le cas lorsqu'une relation plus forte est naturellement apparue, écartant les autres.
Ce peut être la cas avec une relation amoureuse, une amie amante prédominante, un lien privilégié bien construit. Ou le privilège prend toute sa valeur et la dispersion sexuelle du célibataire devient plus une auto-discipline personnelle qu'une ebouffée d'oxygène, voire un jeu partageable entre deux complices ouverts aux aventures.

Ceci est une autre hisoire donc...
J'ai également voire surtout vécu le stade de célibattu

Le célibattu déséspère de sa solitude, il perd confiance en lui, il drague, il baise parfois mais souvent, sans plus, sans magie, c'est masturbatoire surtout, et souvent il enchaîne rateau sur rateau. Le célibattu tourne en rond et devient ennuyeux lui même, il n'a plus de plaisir, il se néglige, il est à fuir. Loiiiiin ! De désespoir plus affectif qu'autre chose, il cherche dans le sexe pur de quoi se remplir. Le célibattu enchaine parfois des plan Q, des histoires sans lendemain, il vit au jour le jour. Il ne construit rien. Le célibattu même entouré d'ami(e)s, ou d'amant(e)s est un vrrai solitaire plus en quête de défoulement que de partage. Ce n'est que peu à peu qu'il se rééquilibre, notamment via d'autres préoccupations telles que la famille, le milieu professionnel, ou via un évènement exterieur.
Le célibattu par exemple est une proie facile pour un bon samaritain ;) (voir note sur le sujet)

Le célibattu est un célibataire insatisfait, ou perdu dans sa quête de l'autre et de soi surtout.

Une proie facile parfois...

Comments

[Une femme Enfant]

J'aime beaucoup cette façon simple et si vraie de raconter les choses.
Célibattant, célibattu...
Peut être que nous passons tous par ces stades, en fait.