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Jais
17 septembre 2007

Jais bouleversait sa vie

Parmi les grandes révolutions de la vie il y eut un jour cette prise de conscience étonnante : j'étais papa.

Pendant ma folle jeunesse de turpitudes, et de sorties, je n'aimais pas les enfants !
Certes j'avais le feeling avec eux parfois. Des jeunes cousins, des voisins, et plus tard, les enfants des autres. Mais j'en voulais pas !! La terre était déjà bien surpeuplée à mes yeux, la société plutôt pourrie, mon temps précieux, ma liberté, mes soirées, mes sorties, mes rencontres, tout cela me paraissait bien compromis à la simple idée de se reproduire.

Qui plus est il eut fallu trouver la femme de ma vie, et là aussi j'étais plutôt lucide sur cette belle utopie.
Au mieux j'en était à un : "pourquoi pas un jour..."

Sur le coup de mes 30 ans, j'ai regardé dernière moi.

J'avais bien profité de la vie, j'avais gagné en assurance, un bon job stable, des ressources, quelques voyages, des aventures et expériences de vies. Mais je n'avais rien construit. J'avais vécu seul, ou célibataire, ou en couple et je savais ce que je voulais ou pas. A 30 ans donc, j'étais alors célibataire, sans progrès annoncé, un peu trop seul, je piétinais. J'en étais à un : "et maintenant ?"

Mon ex, avec qui j'entretenais une relation épisodique et pas très claire d'ami indéfectible, et d'amant occasionnel, vint vers moi alors que j'étais bloqué devant ce seuil d'un nouveau cycle.

J'encaissais alors 3 mois de rentre-dedans sur le retour comme quoi après bien des turpitudes de son côté aussi elle avait jeté son dévolu sur moi pour une vraie vie. Puis lors une soirée de Saint Valentin en amoureux, bien arrosée, où j'acceptais l'idée de se remettre en couple et que "pourquoi pas, on verra", nous batifolions sans contraception, j'entrais en lice, fougeux, confiant, après tout : oui !

Avec du recul, je me disais que ça prendrait le temps, 6 mois, un an, plus peut-être, et que ce temps nous permettrait de voir si on concrétisait un nouvel essai de vie de couple jusque là.

Mais non, ce soir là, nous baisions comme des bons, et PAF la machine était en route.

Déjà !???

Et bien oui. Et ce fut génial : basculer du jour au lendemain dans les contingences d'un choix à assumer. Foncer, déménager, s'installer, avoir un but et une attention toute nouvelle. Pas le temps de réfléchir, de douter, et quelques part c'était bon : quelque chose aller se passer.

J'ai réellement compris ce qui changerait dans ma vie le jour où je croisais le premier regard de mon garçon. Une image gravée dans ma mémoire visuelle et émotive.

En vérité toute une part venait de naître en moi en parallèle.

Je devenais père, investi d'une nouvelle part de moi, responsable, débordant d'un amour inconditionnel, d'une immense faiblesse cardio-vasculaire et à chaque fois que j'y repense c'est pareil, je flageole, je chavire, je me sens guimauve. Depuis je suis devenu un papa joueur, modèle, appreneur, écouteur. Je suis devenu beaucoup plus prudent, tolérant et beaucoup plus ouvert. Et bien des facettes sont apparues depuis, et quelle richesse !

Indépendamment des changements de vie et de modes de vie depuis, cela demeure, et demeurera, je le ressens et aujourd'hui, je ne peux que le constater : l'un des plus gros bouleversements de ma vie fut bien de devenir père de mes deux enfants.

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Commentaires
S
Je flageole ? Rien à voir avec les haricots ?
N
Oui... le plus grand bouleversement... un amour inconditionnel et sans limite, un amour pur aussi.<br /> <br /> Nos enfants nous changent, nous rendent meilleurs je pense car plus riche intérieurement.<br /> <br /> Un "je t'aime"... un sourire... une petite main tendue... un regard rempli d'amour... <br /> <br /> Toutes ces choses qui nous rendent un peu de notre innocence perdue...
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