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Jais
6 novembre 2006

Jais était jaloux

Dans la vie parfois il fait bon prendre du recul sur sa propre situation. Un jour, ou peut-être progressivement, j'ai eu cette éclair de génie lucide, et pas vraiment bien : devenir jaloux c'est devenir infiniment con. Ho je n'ai rien contre le désir amoureux, très vibrant, et les preuves d'amour attendues en conséquence telles que la priorité, l'exclusivité, l'emprise amoureuse et la soif de s'imprégner de l'autre avant tout, de s'approprier sa présence, de s'en gaver au point où on en veut toujours plus au point de craindre de perdre, et de guetter "l'ennemi" susceptible d'éloigner la source de bonheur. La jalousie amoureuse est craquante en quelque sorte, et est une preuve d'amour agréable voire flatteuse... au début.

La jalousie à la con... C'est autre chose...
Je ne faisais plus confiance en ma compagne, trop influençable, trop irresponsable, trop accéssible. Et paradoxalement plus elle reprenait confiance en elle, comme une adolescente qui grandit, en compagnie d'un complice qui la laisse trébucher, plus elle gagnait en autonomie, et en liberté. Mon regard inquiet, au capital confiance bien entamé, lui devenait progressivement lourd, voire oppressant. Elle sortait parfois simplement, voire de vrais amis, sans me rendre de compte (quels mots terribles n'est ce pas ?) J'étais alors partagé entre le respect de cette liberté naturelle, et la peur.

La jalousie c'est le manque de confiance en l'autre autant que le manque de confiance en soi.

J'avais peur d'être abandonné je pense, de ne plus être le héros fringant à ses yeux. Tant comme compagnon, protecteur et guide, que comme amant vibrant et jouissif dans nos jeux. Je devenais soit inquisiteur, soit fuyant, je ne savais pas quoi faire autrement. Ma compagne entrait de son côté dans une sorte de silence, de fuite, de fatalisme. Je devenais un homme aussi con que les autres... Nous avions de très bons rapprochements, des jeux vibrants, des fêtes et de sorties. Cet élan de ma part était passionnel de toute façon, une sorte de rebond dans une relation installée. Et puis nous jouions beaucoup comme toujours, comme des gamins, complices plein d'humour. Mais parfois, je l'appelais, elle ne répondait pas, je lui écrivais, elle ne me répondait pas, toute tentative de dialogue tombait à plat devant un mur de silence, je forçais sa porte parfois, on se disputait, on criait parfois, on se calmait dans un lit, ça recommençait quelques jours plus tard... Holala... Dans le fond, je me sentais abandonné, elle était ingrate, voire cruelle.

Je ne suis heureusement pas de nature violente, au contraire je suis cérébral. Ma sagesse et mon verbe sont mes meilleures armes dans les rapports conflictuels. Mais je suis baraqué. Et je commençais à ressentir des pulsions sado-maso. Y en avait marre et fallait que ça sorte, que j'exteriorise. Cette vie couple féodal où j'étais devenu un suzerain insatisfait de sa vassale ne m'allait pas.
Point.

J'ai mis fin à la relation...

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