Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jais
27 octobre 2006

Jais était un bon samaritain

Le début de ma vie sentimentale n'etait pour l'instant fait que de pierres noires comme le Jais ;)

J'ai eu quelques amantes ici ou là.
J'ai vécu un premier amour dévastateur.
J'ai testé la pluralité déprimante d'un jeune paumé des sentiments.

J'en ai eu assez.

Un jour. Est ce par hasard ? Est parce que toutes les femmes dépriment ? Est ce que par ce que je cherchais une femme affaiblie ? En tout cas, un jour je rencontrais une femme comment dire : "importante" !
Une femme intelligente, rigolote comme une femme enfant alors qu'elle était plus agée que moi de 10 ans.
Une femme dans la panade, perdue à Paris, survivante, et que je ramassais à la petite cuillère à tout niveau.
Une femme mariée ayant quitté son mari violent avec une simple valise à la main.
Une femme sans ressource, vivant de piges diverses, payées au noir, et volant parfois dans les épiceries pour se nourrir.
Une femme élégante et soignée pour sortir, chercher un job, malgré une garde robe quasi vide cependant.
Une femme envahie par un ex, manipulateur, squatteur d'une moitié d'appartement.
Une femme pleine de cauchemards, de crises de tétanie, de faiblesses diverses et variées.

Un tableau pourri, et pourtant...
Cette femme était belle, combattive, pleine d'humour, de cicatrices et de profondeur en conséquence.
Elle était partagée entre la crainte d'un homme, et la sensation de repos et de plaisir à mon contact.
Elle succombait entre le besoin de s'appuyer sur moi et le plaisir à le faire sans vénalité.
Elle était de surcroit une amante douce et participative et jouisseuse comme rarement.
Une femme à potentiel, combattive, amusante, apprenante et plaisante à vivre finalement.

J'ai été un bon samaritain. Un chevalier servant et surtout tout puissant.
J'ai accompagné cette femme dans sa relance.
Je me suis montré fort en terme de sentiments, confiance, tolérance, générosité, soutien logistique, patience.
J'ai pris conscience de la noblesse d'âme se faisant. Je grandissais. J'aimais... Suffisamment... Et sans douleur apparemment !

J'ai constaté par la suite les méfaits d'un tel sentiment d'être un chevalier tout puissant.
Les couples sauveteur-sauvé n'évoluent pas souvent bien une fois le sauvé (ou la sauvée en l'occurence), de nouveau sur pieds.

A suivre...

Publicité
Commentaires
Publicité
Jais
Derniers commentaires
Archives
Publicité